Violences faites aux femmes

En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de violences physique et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire intime, est estimé à 219 000 femmes. L’auteur de ces violences est le mari, concubin, pacsé, petit-ami ; ancien ou actuel ; cohabitant ou non.
3 femmes victimes sur 4 déclarent avoir subi des faits répétés
8 femmes victimes sur 10 déclarent avoir également été soumises à des atteintes psychologiques ou des agressions verbales

Ce chiffre ne couvre pas l’ensemble des violences au sein du couple puisqu’il ne rend pas compte des violences verbales, psychologiques, économiques ou administratives.

1. Définition des violences faites aux femmes

https://stop-violences-femmes.gouv.fr/suis-je-concernee-664.html

Les violences faites aux femmes peuvent être exercées dans tous les domaines de la vie : travail, couple, famille, école, rue, milieu hospitalier, transports. Elles prennent la forme de violences physiques, psychologiques, économiques, administratives, verbales, et peuvent être exercées ponctuellement ou sur des périodes très longues.

2. Violences au sein du couple ou de la famille

https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/category/grenelle-des-violences-conjugales/

https://stop-violences-femmes.gouv.fr/suis-je-concernee-331.html

Les violences au sein du couple concernent les violences exercées par un conjoint, petit ami, amant, ou ex-conjoint.

Les violences au sein de la famille concernent les violences exercées par un père, oncle, frère, fils, etc.

Ces violences peuvent être :

  • physiques (bousculer, frapper avec la main, le pied ou un objet, griffer, mordre, attacher, tirer les cheveux, brûler),
  • psychologiques (dévaloriser le comportement, l’apparence, les qualités et capacités, ne pas adresser la parole, menacer de se suicider ou de tuer, faire du chantage affectif, empêcher de travailler ou de voir les proches, contrôler la communication avec les autres), verbales (insulter, crier),
  • sexuelles (violer, attoucher, imposer des images pornographiques et des pratiques sexuelles non consenties, refuser ou imposer une contraception), économiques (empêcher d’utiliser le salaire, contrôler les dépenses, ne pas payer de pension alimentaire, la rendre solidaire de dettes contractées sans son accord),
  • administratives (voler les papiers d’identité ou documents administratifs indispensables : permis de conduire, bulletins de salaire, la dénoncer à la police pour enlèvement d’enfants si elle s’enfuit avec les enfants du couple, la dénoncer à la préfecture pour rupture de la vie commune en cas de couple binational)

3. Mariage forcé

http://stop-violences-femmes.gouv.fr/Mariage-force,318.html

Un mariage est forcé lorsque la famille ou l’entourage de l’un ou l’autre des époux exerce des pressions ou des violences pour que l’union (civile et/ou religieuse) ait lieu. Si une jeune fille ou jeune femme, mineure ou majeure, est incitée, forcée, manipulée à accepter un mariage, que celui-ci ait lieu en France ou dans le pays d’origine de sa famille ou du futur époux, il s’agit d’un mariage forcé. Aucune coutume, religion, ni tradition de la « culture d’origine », ni aucun comportement (liberté sexuelle, choix amoureux, orientation sexuelle) d’une jeune fille ne justifie de la forcer à se marier contre son gré.

4. Mutilations sexuelles féminines

https://stop-violences-femmes.gouv.fr/Suis-je-concernee,347.html

Les mutilations sexuelles féminines sont perpétrées sur des femmes de tous âges (du nourrisson à la femme adulte), et sont justifiées par la famille et l’entourage au nom de prétendues coutumes ou traditions.

Elles concernent :

  • L’excision : couper le prépuce du clitoris, couper une partie ou la totalité du gland du clitoris, et/ou couper une partie ou la totalité des petites lèvres
  • L’infibulation : couper le clitoris, les petites lèvres, coudre les grandes lèvres bord à bord en ne laissant qu’une petite ouverture pour l’écoulement de l’urine, du sang de règles
  • D’autres pratiques : percer, gratter les parois vaginales, allonger les petites et/ou grandes lèvres

Les mutilations sexuelles féminines sont un crime. Elles ont des conséquences souvent catastrophiques sur le bien-être et la santé sexuelle et reproductive des femmes qui en sont victimes.

5. Viol et autres violences sexuelles

https://stop-violences-femmes.gouv.fr/suis-je-concernee.html

Il s’agit de toute violence à l’encontre des femmes qui a pour cible sa sexualité.

  • Le viol est défini par le Code pénal (article 222-23) comme tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. Il s’agit du fait de pénétrer, avec une partie du corps ou un objet, un orifice (bouche, vagin, anus) du corps d’une autre personne par violence, contrainte, menace ou surprise (si la femme est endormie, droguée, alcoolisée, faible à cause d’un handicap, terrorisée par la contrainte ou les menaces, paralysée par l’aspect incontrôlable et incompréhensible de l’agression).

Le viol est dit conjugal lorsqu’il est commis par un petit ami, conjoint, ex-conjoint, ex-petit ami, et incestueux quand il est commis par un membre de la famille.

  • Les autres violences sexuelles sont toutes les autres formes d’agressions sexuelles sans pénétration, commises sur mineur-e ou majeur-e, avec ou sans attouchement : « agression sexuelle », « atteinte sexuelle », « exhibition sexuelle ». Toutes sont punies sévèrement par la loi, quel que soit le lien existant entre agresseur et victime.

6. Violences au travail

https://stop-violences-femmes.gouv.fr/suis-je-concernee-292.html

Toute violence sexiste et/ou sexuelle envers une femme, dans un cadre professionnel : harceler sexuellement une collègue ou subordonnée (« blagues », sous-entendus sexuels), exposer des affiches ou magazines pornographiques dans l’enceinte de l’établissement, poser des questions sur sa sexualité ou faire des confidences non demandées sur sa propre sexualité, attoucher sexuellement, violer.

7. A qui s’adresser ?

https://stop-violences-femmes.gouv.fr/