En 2020, la France a enregistré 222 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG), nombre en recul de 4 % par rapport à 2019. Cette baisse est expliquée par les mesures de confinement prises pour limiter la diffusion du virus Covid-19, mesures responsables d’une diminution des conceptions et par là-même des IVG.
En 2020, 14,9 femmes âgées de 15 à 49 ans sur 1 000 ont recouru à une IVG en France, contre 15,6 pour 1 000 en 2019.
Une femme enceinte, qui ne souhaite pas poursuivre sa grossesse, peut demander une interruption volontaire de grossesse (IVG) également appelé avortement. Elle est seule juge de sa situation : elle seule peut donc en faire la demande. L’autorisation parentale n’est pas obligatoire pour les mineures.
La pratique de l’avortement ou IVG est réglementée et plusieurs étapes doivent être respectées avant et après sa réalisation.
Quand l’IVG est-elle pratiquée ?
En France, le délai légal pour avorter dépend de la méthode choisie :
- L’IVG médicamenteuse est possible jusqu’à 7 semaines de grossesse soit 9 semaines après le début des dernières règles, que l’IVG médicamenteuse soit pratiquée en établissement de santé ou en ville (hors hôpital).
- L’IVG instrumentale (par dilatation du col et aspiration du contenu de l’utérus) peut être réalisée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles.
Pour vérifier l’âge de la grossesse, une datation est effectuée avant l’IVG, le plus souvent par l’interrogatoire et l’examen clinique ou, si besoin, au moyen d’une échographie.
L’autorisation parentale n’est plus obligatoire.
Deux consultations obligatoires préalables à l’IVG
Avant l’IVG, deux consultations sont obligatoires que vous soyez majeure ou mineure. Cela permet à la patiente d’avoir un temps de réflexion avant de prendre sa décision définitive.
La première consultation préalable à l’IVG avec un médecin ou une sage-femme qui :
- examine la jeune femme
- l’informe sur les deux méthodes d’IVG (médicamenteuse ou chirurgicale), sur leurs avantages et leurs inconvénients
- lui remet le dossier guide
- délivre une attestation de consultation médicale
Si le médecin ou la sage-femme ne veut pas prendre en charge l’IVG, il doit en informer la patiente et lui indiquer le nom de praticiens qui sont susceptibles de la réaliser.
Un entretien psycho-social, fait par une personne qualifiée en conseil conjugal, est proposé à la patiente. Il est obligatoire pour les jeunes filles mineures et a lieu entre les deux consultations. Il peut avoir lieu dans:
- un établissement d’information, de consultation ou de conseil familial
- un centre de santé sexuelle
- un service social ou un autre organisme agréé
La deuxième consultation préalable à l’IVG avec un médecin ou une sage-femme
Lors de la deuxième consultation, la jeune femme :
- confirme par écrit sa demande d’avortement ;
- donne son consentement au médecin ou à la sage-femme pour l’IVG ;
- choisit librement la méthode d’avortement, médicamenteuse ou chirurgicale, ainsi que le lieu de l’intervention ;
- reçoit une deuxième attestation de consultation.
Cette consultation peut être également l’occasion d’un dépistage des infections sexuellement transmissibles, dont la chlamydia.