Contraception

1. Quelle contraception choisir ?

Sous le terme générique de contraception, on retrouve un ensemble de méthodes qui permettent d’avoir des rapports sexuels tout en évitant une grossesse non désirée.

Une contraception est considérée comme très efficace si le nombre de grossesses non désirées pour 100 femmes pendant la première année d’utilisation correcte et régulière de la méthode est inférieur à un.

Selon cette définition, la contraception hormonale (progestative ou oestroprogestative), la contraception intra-utérine et la stérilisation (masculine et féminine) sont les moyens les plus efficaces pour éviter les grossesses non désirées.

Il est important de trouver le moyen de contraception qui convient le mieux à votre manière de vivre, votre âge, vos ressources financières, votre bilan de santé en tenant compte des éventuelles contre-indications.

Cinq grandes familles contraceptives peuvent être proposées aux femmes ou/et aux hommes : méthodes hormonales, intra-utérines, barrières, naturelles et stérilisation.

2. À qui s’adresser ?

Seul un professionnel de santé, votre médecin généraliste, un gynécologue, une sage-femme et un infirmier scolaire, pourra vous prescrire un moyen de contraception autre que le préservatif : pilule, implant, patch, stérilet, anneau vaginal, etc…

3. Prescription des contraceptifs

Spécialités pharmaceutiques ou dispositifs médicaux, de nombreux contraceptifs sont disponibles.

Pour la plupart, ils nécessitent la prescription d’un médecin ou d’une sage-femme et sont délivrés en pharmacie.

Le médecin ou la sage-femme, qui prescrivent un contraceptif ou des examens de biologie médicale en vue d’une prescription contraceptive à une assurée mineure et le biologiste médical qui effectue ses examens, doivent la faire bénéficier du tiers payant.
Le tiers payant s’applique également aux actes concernant la pose, le changement ou le retrait d’un contraceptif.

Les centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF) assurent aussi des consultations de contraception et des actions de prévention portant sur la sexualité et l’éducation, ainsi que la dispensation des contraceptifs.
https://www.yvelines.fr/mon-conseil-departemental/institution/administration/les-territoires-daction-departementale/pole-sante/les-centres-de-planification-deducation-familiale-cpef/

Visiter le site de la CPEF des Yvelines

Renouvellement d’une prescription par les infirmiers et les pharmaciens

Pour éviter toute interruption de traitement entre deux consultations, les infirmiers sont autorisés à renouveler une prescription de pilules contraceptives datant de moins d’un an, pour une durée supplémentaire de 6 mois maximum.

Les pharmaciens peuvent également dispenser une pilule contraceptive pour une durée supplémentaire de 6 mois dans les mêmes conditions, la prescription initiale doit dater de moins d’un an.

Au total, la durée maximale du renouvellement d’une prescription de pilules contraceptives par un infirmier et/ou un pharmacien est de 6 mois non renouvelable.

4. De quelle contraception régulière avez-vous besoin ?

Il n’existe pas de contraception idéale. Il existe plutôt différents moyens de contraception, adaptés à différents modes de vie. C’est à chaque personne et à chaque couple de trouver la méthode qui lui convient le mieux et lui semble la plus appropriée. L’efficacité d’une méthode de contraception ne se mesure pas uniquement à sa fiabilité théorique, elle dépend aussi de l’usage qu’on en fait.

Avant de choisir un moyen de contraception avec le professionnel de santé, il peut être utile de vous poser à vous-même quelques questions. En y répondant, vous pourrez ainsi trouver la contraception la plus efficace pour vous en fonction de votre mode de vie, de votre âge, de vos voyages, de vos partenaires.

Les 2 moyens de contraception les plus connus sont la pilule et le préservatif masculin. Néanmoins, il existe 13 moyens de contraception différents.

Certains contraceptifs peuvent être pris en charge par l’Assurance Maladie, sur présentation d’une prescription. Des mesures particulières facilitent l’accès des jeunes filles mineures à la contraception, notamment à la contraception d’urgence.

5. Les méthodes de contraception

  • 5.1 La contraception hormonale
    • Plusieurs voies d’utilisation sont possibles : pilule prise quotidienne par voie orale, anneau vaginal, patch transdermique.
    • La principale contre-indication est d’ordre thromboembolique veineux ou artériel d’où la nécessité de rechercher les facteurs de risque thromboembolique personnels ou familiaux avant prescription : thrombophilie biologique connue, immobilisation prolongée, obésité, âge supérieur à 35 ans, hypertension artérielle, diabète, dyslipidémie, tabagisme, migraine.
    • Concernant les contraceptifs de 1re ou 2e génération, mais surtout les plus récents (3e et 4e générations) qui exposent à un risque accru d’accident thromboembolique veineux, un numéro gratuit 0800 636 636 pour répondre à vos questions a été mis en place du lundi au samedi, de 9h à 20h.

    La pilule ou contraception orale se présente sous forme de comprimés qui associent généralement deux hormones : des œstrogènes et de la progestérone.

    Il existe de nombreuses pilules selon la composition et le dosage des hormones qu’elles contiennent.

     

    D’autres pilules ne sont constituées que d’une hormone, la progestérone. Elles sont appelées « pilules progestatives » et sont prises en continu, sans période d’arrêt.

    La pilule agit à différents niveaux : elle bloque l’ovulation, amincit la paroi interne de l’utérus (endomètre), modifie la consistance de la glaire cervicale (sécrétée par le col de l’utérus, elle s’épaissit et empêche le passage des spermatozoïdes).

    La pilule est très efficace si elle est prise très régulièrement. Un seul oubli peut entraîner l’échec de la méthode. Pour ne pas oublier, essayez d’associer la prise de la pilule à un acte quotidien (brossage des dents, petit déjeuner…)

    En pratique :

    La pilule est conditionnée en plaquettes contenant des comprimés correspondant à un cycle de traitement.

    • Le plus souvent les plaquettes comprennent 21 comprimés : il faut prendre un comprimé chaque jour pendant 3 semaines, de préférence à la même heure. A la fin de la plaquette, il faut respecter un arrêt de 7 jours puis recommencer une nouvelle plaquette (les règles surviennent durant cette période d’arrêt). En pratique la prise de la 1ère pilule d’une nouvelle plaquette s’effectue toujours le même jour de la semaine (ex : si vous avez pris votre première pilule un lundi, vous commencerez une nouvelle plaquette toujours le lundi).
      Attention : il est important de respecter la séquence de 7 jours d’arrêt et reprise de la plaquette le 8ème jour.
    • Certaines plaquettes de pilule contiennent 24 ou 28 comprimés : dans ce cas, il est très important de prendre les comprimés dans l’ordre de la plaquette (car tous les comprimés ne sont pas dosés de la même manière) sans interruption, même pendant les règles. Elles sont faites pour être prises 365 jours par an. En cas de doute, reportez-vous à la notice qui se trouve dans la boîte de votre pilule ou adressez-vous à un médecin, un pharmacien, une sage-femme ou aux professionnels d’un centre de planification ou d’éducation familiale…

    La pilule est prescrite pour une durée limitée (au maximum 1 an, délivrée par périodes de trois mois renouvelables). Pensez à prendre un rendez-vous avec votre médecin suffisamment tôt pour ne pas en manquer.

    En cas d’oubli de prise d’une pilule oestro-progestative

    • Si l’oubli est inférieur à 12h (il est 8h du matin, vous avez oublié de prendre votre pilule hier soir vers 22h) : dès que vous constatez l’oubli, prenez la pilule oubliée ; reprenez les comprimés suivants comme prévu, chaque jour et à la même heure. Le jour de l’oubli, vous prenez donc 2 comprimés dans la journée.
    • Si l’oubli est supérieur à 12h : (il est 15h, vous auriez du la prendre hier soir à 22h), les rapports sexuels suivant l’oubli peuvent être féconds. Vous prenez la pilule oubliée dès que vous constatez l’oubli et les pilules suivantes à l’heure habituelle. Mais il faut nécessairement prendre des précautions supplémentaires : utiliser un préservatif jusqu’à la reprise de la plaquette suivante.

    En cas d’oubli de prise d’une pilule progestative

    • Si l’oubli est inférieur à 3 heures : prenez le comprimé dès la constatation de l’oubli et prenez les comprimés suivants chaque jour à l’heure habituelle.
    • Si l’oubli est supérieur à 3 heures : les rapports sexuels qui suivent cet oubli peuvent être féconds. Prenez le comprimé dès la constatation de l’oubli et prenez les comprimés suivants chaque jour à l’heure habituelle. Mais il faut nécessairement prendre des précautions supplémentaires : utiliser un préservatif ou des spermicides jusqu’à la reprise de la plaquette suivante.

    Si vous avez oublié votre pilule, la contraception d’urgence est efficace pour les rapports sexuels qui ont eu lieu dans les 5 jours précédant l’oubli (voir ci-dessous).

    Il s’agit d’un anneau en plastique flexible qui libère une association œstro-progestative.

    La femme l’introduit elle-même au fond du vagin. Il reste en place 3 semaines exactement (on le retire le même jour de la semaine que celui de la pose). Après 7 jours sans anneau, durant lesquels surviennent les règles, la femme replace un nouvel anneau. (En pratique si l’anneau a été posé un mardi, il sera retiré 3 semaines après, un mardi, et un nouvel anneau sera posé 7 jours après le retrait du précédent, toujours un mardi).

    L’anneau vaginal est délivré en pharmacie sur prescription mais n’est pas remboursé par l’Assurance maladie.

    Il s’agit d’un timbre qui délivre des hormones (association oestroprogestative).

    Lors de la première utilisation, il s’applique sur la peau le premier jour des règles. Un timbre est posé chaque semaine pendant 3 semaines consécutives, suivies d’une semaine d’arrêt. En pratique la pose du timbre s’effectue toujours le même jour de la semaine (par exemple si vous posez le 1er timbre le lundi, vous poserez et enlèverez les suivants le lundi). Les règles surviennent pendant les 7 jours durant lesquels vous n’avez pas de timbre.

    Cette méthode de contraception ne nécessitant qu’un changement hebdomadaire peut représenter un avantage pour des femmes qui oublient de prendre leur pilule régulièrement. Cependant des effets indésirables peuvent survenir : tension mammaire, réactions cutanées à l’endroit de l’application.

    En l’absence de contre-indications, le dispositif transdermique hormonal pourra vous être prescrit par votre médecin et vous sera délivré en pharmacie. Il n’est pas remboursé par l’Assurance maladie.

    C’est une contraception hormonale composée d’un progestatif (étonogestrel).

    L’implant se présente sous la forme d’un bâtonnet, plus petit qu’une allumette. Il est placé sous la peau du bras (sous anesthésie locale) et il est inapparent. Il libère régulièrement un progestatif identique à celui que contiennent certaines pilules. Il agit en bloquant l’ovulation, en rendant la paroi interne de l’utérus impropre à la nidation et en épaississant la glaire cervicale qui gène le passage des spermatozoïdes.

    En l’absence de contre-indications, l’implant est prescrit par votre médecin et acheté en pharmacie. Le médecin place l’implant progestatif sous la peau, à la face interne d’un bras (le gauche si vous êtes droitière), à l’aide d’un applicateur, quelques centimètres au-dessus du coude, après avoir réalisé une anesthésie locale. Une visite de contrôle est conseillée quelques mois après la pose.

    L’implant progestatif présente un certain nombre d’avantages : pas d’oubli possible (posé, il est efficace durant 3 ans), très efficace, rapidement réversible lorsqu’il est retiré. Quelques effets indésirables peuvent cependant exister dont vous devez être informée : irrégularité des règles, absence de règles, ou au contraire saignements parfois importants entre les règles. Il est remboursé par l’Assurance maladie.

    L’implant progestatif ne protège ni des infections sexuellement transmissibles, ni de l’infection par le VIH

  • 5.2 Le dispositif intra utérin (DIU), (communément appelé Stérilet)

    Il existe deux types de dispositifs intra-utérins (DIU) : les DIU au cuivre et le DIU au lévonorgestrel.

    Indications 

    • Les DIU peuvent être utilisés à tous les âges, que la femme ait eu ou non des enfants.
    • Leur durée d’action est longue : 4 à 10 ans pour le DIU au cuivre, 5 ans pour le DIU hormonal.

    Contre-indications 

    • Malformations utérines, infections en cours ou saignements inexpliqués.
    • De plus pour le DIU hormonal, les contre-indications sont les mêmes que pour les progestatifs. 

    La pose

    • Écarter un risque infectieux avant la pose.
    • Certains dispositifs de plus petite taille sont mieux adaptés aux adolescentes.
    • Une consultation est recommandée 1 à 3 mois après la pose puis annuellement ainsi qu’en cas de douleurs pelviennes, de fièvre et saignements inexpliqués.

    Le dispositif intra utérin (DIU), également appelé stérilet, est un petit objet en forme de T, mesurant 3 cm environ, généralement en plastique souple. Il est placé par un médecin ou une sage-femme dans l’utérus. Ce dispositif est muni à son extrémité d’un ou de deux fils en Nylon qui permet(tent) de vérifier sa présence. La plupart des stérilets sont recouverts d’un fil de cuivre mais ils peuvent également délivrer un progestatif (Lévonorgestrel).

    Les DIU (stérilets) agissent par plusieurs mécanismes : en modifiant la paroi interne de l’utérus ; en altérant les spermatozoïdes du fait de la présence de cuivre ; le stérilet à la progestérone combine l’action mécanique du stérilet et à l’action hormonale du progestatif.

    En l’absence de contre-indications, le stérilet, présente un certain nombre d’avantages : il est très efficace (97 à 99,5%), sa durée d’action est longue (de 5 à 10 ans selon les modèles) et il n’y a pas de risque d’oubli comme avec la pilule. Le retour à la fertilité est immédiat après le retrait.

    EN PRATIQUE

    Le DIU (stérilet) est prescrit par un médecin ou une sage-femme après une consultation comportant un examen gynécologique ; celui-ci peut alors apprécier s’il est indiqué dans votre situation (il existe en effet un certain nombre de contre-indications) et quel est le type de stérilet qui vous convient le mieux. Munie de l’ordonnance, vous vous rendrez chez un pharmacien qui vous le délivrera (ne vous laissez pas impressionner par la taille de la boîte, rappelez-vous qu’il ne mesure que 3 cm !).

    La pose du stérilet, nécessairement réalisée par un médecin ou une sage-femme, se fera au cours d’une seconde consultation. Habituellement, le stérilet est posé en fin des règles, mais mieux vaut en pratique convenir de la date adéquate avec votre médecin. Quelques douleurs de type contractions utérines peuvent survenir dans les jours suivants la pose.

    Le médecin ou la sage-femme vous donnera les consignes de surveillance de ce moyen de contraception. Le retrait d’un stérilet est un geste facile qui s’effectue également au cabinet du médecin. L’insertion d’un nouveau dispositif peut avoir lieu immédiatement après le retrait du précédent.

    Des troubles des règles peuvent survenir, notamment des règles plus abondantes qu’habituellement ou douloureuses, ou encore des saignements en dehors des périodes de règles. Une absence de règles survient parfois avec un stérilet hormonal. Cependant, si vous ressentez des nausées, une tension des seins, une envie de dormir inhabituelle, même avec un stérilet, consultez rapidement un médecin (signes de grossesse).

    A noter : un stérilet peut être posé dans le cadre d’une contraception « du lendemain » si l’on estime que l’ovulation a eu lieu il y a moins de 5 jours (soit 120 heures).

  • 5.3 Les méthodes barrières

    Ces méthodes ont une efficacité contraceptive moindre que celles de la contraception hormonale ou du DIU.

    Mise en garde spécifiques

    • Ces méthodes nécessitent que les deux partenaires soient motivés, aient bien compris leur utilisation après un apprentissage spécifique.
    • Elles doivent être utilisées lors de tous les rapports sexuels, quelle que soit la date du cycle.
    • Le risque d’échec est plus élevé chez les jeunes.
    • Une information spécifique peut être utile concernant la conduite à tenir en cas de rupture/glissement du préservatif.

    Le préservatif masculin (appelé également capote, condom…) est largement utilisé comme mode de contraception et également comme protection contre les infections sexuellement transmissibles et contre l’infection par le VIH.

    C’est une gaine très fine en latex le plus souvent, qui est mise et déroulée sur le pénis en érection et le recouvre totalement. Il existe également des préservatifs en polyuréthane utilisables notamment en cas d’allergie au latex. Différents modèles de préservatifs sont disponibles : lubrifiés ou non, avec ou sans réservoir, de texture plus ou moins fine. Ils doivent répondre aux normes européennes (CE).

    L’efficacité dépend d’une utilisation correcte, conforme aux consignes d’utilisation de chacun d’entre eux. Ils doivent être utilisés lors de chaque rapport sexuel, mis en place pendant l’érection de manière à envelopper le pénis et empêcher tout contact entre le sperme et les voies génitales de la femme. Ils doivent être posés avant tout début de pénétration, et maintenus au moment du retrait. Ils sont à usage unique. Dans les conditions correctes d’utilisation et après apprentissage (il peut être utile d’essayer tout seul, au calme chez soi), leur efficacité est de 80 à 90%.

    En pratique ce moyen de contraception ne nécessite pas de prescription, toutefois il est Possible de prescrire un préservatif masculin remboursé.

    Les préservatifs sont en vente libre dans les pharmacies, les grandes surfaces, les distributeurs publics. Ils ne sont pas remboursés. Ils sont vendus sous emballage, prêts à l’emploi. Selon les marques et les modèles, la quantité de préservatifs par boîte est variable.

    C’est le seul moyen contraceptif réversible qui relève de la responsabilité du partenaire masculin. Son efficacité contraceptive n’étant pas totale, il est recommandé de l’associer à d’autres moyens contraceptifs : pilule, spermicides… En revanche, le préservatif protège les deux partenaires des infections sexuellement transmissibles et de l’infection par le VIH.

    Le préservatif féminin est une gaine en polyuréthane ou en nitrile lubrifiée, fermée à une extrémité de manière à couvrir le col de l’utérus et ouverte à l’autre de manière à tapisser le vagin.

    La femme doit glisser l’anneau interne à l’intérieur du vagin avant le rapport sexuel. Une fois appliqué, il tapisse la paroi vaginale et empêche la mise en contact du sperme et du vagin. Comme pour le préservatif masculin, il peut être nécessaire de l’essayer au calme chez soi avant les premières utilisations. Il présente un certain nombre d’avantages : il peut être mis en place quelques heures avant le rapport sexuel, il protège des infections sexuellement transmissibles et de l’infection par le VIH.

    Les préservatifs féminins s’achètent sans ordonnance et ne sont pas remboursés. Ils sont parfois difficiles à obtenir mais vous pouvez demander au pharmacien d’en commander. Il existe quelques distributeurs de préservatifs féminins en région parisienne. Ils sont également disponibles dans les centres de planification ou d’éducation familiale. Ils peuvent être utilisés avec n’importe quel type de lubrifiant, à condition de le déposer à l’intérieur du préservatif féminin (pas à l’extérieur car cela aurait pour effet de le faire glisser hors du vagin). Le préservatif féminin est à usage unique, comme le préservatif masculin.

    Il est déconseillé d’utiliser un préservatif féminin en même temps qu’un préservatif masculin : le frottement peut avoir pour conséquence de faire glisser le préservatif à l’extérieur du vagin.

    Efficacité contraceptive du diaphragme/de la cape améliorée par l’association d’un spermicide

    (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives »).

    La détermination de la taille du diaphragme/de la cape, au préalable, par le praticien (médecin ou sage-femme) et l’apprentissage se font en consultation.

    Les spermicides s’achètent en pharmacie sans prescription.

    • Le diaphragme

    Le diaphragme a pendant longtemps été le seul mode de contraception des femmes. Il est de nouveau commercialisé en France, et il est possible de s’en procurer en pharmacie et auprès du Mouvement français pour le planning familial. Il est prescrit au cours d’une consultation par un médecin ou une sage-femme.

    Ce mode de contraception doit être utilisé lors de tout rapport sexuel, avec un spermicide posé de chaque côté du diaphragme. Il est posé au fond du vagin moins de 2 heures avant un rapport sexuel, de manière à recouvrir le col de l’utérus. Il doit être laissé en place pendant 6 heures après le rapport sexuel. En cas de nouveau rapport sexuel, il est nécessaire d’utiliser à nouveau des spermicides. En latex ou en silicone, il est réutilisable après lavage et séchage soigneux.. Sa durée d’utilisation est d’environ 2 ans.

    Il ne protège pas des infections sexuellement transmissibles ni de l’infection par le VIH.

    • La cape cervicale

    C’est une membrane fine en latex ou en silicone.

    Il en existe plusieurs tailles, le médecin ou la sage-femme vous indiquera celle qui vous convient et vous la prescrira au cours d’une consultation. Sa pose nécessite un apprentissage de la part de la femme qui l’utilise. Elle est placée avant un rapport sexuel (au maximum 2 heures avant) de manière à recouvrir le col de l’utérus, et utilisée avec des spermicides. La cape doit rester en place 6 heures à 8 heures après le rapport sexuel pour que les spermicides aient le temps d’agir. En latex ou en silicone, elle est réutilisable après lavage et séchage soigneux. Elle est disponible en pharmacie mais n’est pas remboursée par l’Assurance maladie.

    Elle ne protège pas des infections sexuellement transmissibles ni de l’infection par le VIH.

    • Les spermicides

    Les spermicides sont des produits qui ont une action contraceptive locale. On les trouve en pharmacie sous différentes formes : crèmes, gels, ovules, comprimés, tampons…

    Ils agissent en détruisant ou en rendant inactifs les spermatozoïdes. Ils doivent être introduits profondément dans le vagin avant un rapport sexuel. Il est nécessaire de se reporter à la notice d’utilisation de chacun d’entre eux car les conditions d’emploi sont différentes selon qu’il s’agit de gel ou de tampon. Ils ont une durée d’action variant de quelques heures (ovules, crèmes) à 24 heures (tampon). Avant de procéder à une toilette, il est nécessaire de se reporter à la notice, l’utilisation de certains savons neutralisant leur action. Ils doivent être utilisés avant chaque rapport sexuel.

    Les spermicides peuvent être utilisés seuls lorsque la fertilité est réduite (période de pré ménopause) ou accompagner une autre méthode contraceptive (diaphragme, préservatif…).

    Leur efficacité, lorsqu’ils sont utilisés conformément à la notice, n’étant que de 70%, il est fortement recommandé de les utiliser en complément d’une autre méthode contraceptive si une grossesse n’est absolument pas désirée.

  • 5.4 Les méthodes contraceptives naturelles

    Leur efficacité est moins bonne que celle des méthodes hormonales, mécaniques ou barrières

    Du fait d’un risque d’échec élevé, elles sont peu adaptées en période de périménopause (irrégularité des cycles) et à l’adolescence (irrégularité des cycles et indice de fertilité élevée).

    Il s’agit de toutes les méthodes qui ne font appel à aucun médicament, ni à aucun dispositif médical. Elles sont basées sur l’observation minutieuse et régulière du cycle menstruel afin de déterminer la date de l’ovulation des femmes.

    Elles nécessitent de la part des femmes et des hommes qui y ont recours une parfaite maîtrise de soi et impliquent un partage des responsabilités dans le couple. Même dans ces conditions, elles ont une efficacité limitée et, de ce fait, ne devraient pas concerner les couples qui ne souhaitent pas de grossesse. Elles n’offrent aucune protection contre les infections sexuellement transmissibles ni contre le VIH.

    Parmi ces méthodes, on peut citer :

    • la méthode des températures : elle repose sur le fait que la température du corps augmente de 0.5°C au moins au moment de l’ovulation (sous l’effet de la progestérone, hormone sécrétée au moment de l’ovulation). La température reste à ce niveau plus élevé jusqu’à l’arrivée des règles suivantes (en moyenne 14 jours). Le principe de cette méthode est de repérer l’élévation de la température par la prise de la température chaque matin (avec un thermomètre fiable, avant le lever) et de la noter sur une courbe (disponible en pharmacie ou chez votre médecin). En pratique les rapports sexuels non protégés sont « autorisés » seulement 24 h après cette phase d’élévation de la température. Attention, la température peut augmenter dans les mêmes proportions du fait d’une infection même peu grave, de réveils et de levers nocturnes, d’un travail de nuit…
    • Méthode Billings : cette méthode s’appuie sur l’étude de la glaire cervicale, substance secrétée par le col de l’utérus qui, en période ovulatoire, devient filante et abondante. Elle nécessite de la part de la femme une bonne connaissance anatomique ainsi qu’un apprentissage. Les rapports sexuels sont possibles à partir du quatrième jour suivant la modification de la consistance de la glaire.
    • Les auto-tests
      Ils correspondent à l’association des 2 méthodes citées précédemment. La date des règles des mois précédents est entrée dans un lecteur (type lecteur de glycémie), qui calcule la période probable d’ovulation. A l’approche de cette date, un test urinaire de dosage d’hormones dans les urines permet de déterminer les jours d’abstinence. Cette méthode est, elle aussi, très dépendante de la régularité des cycles. Elle est plutôt utilisée par les femmes qui souhaitent planifier une grossesse. Les auto-tests s’achètent en pharmacie et ne sont pas remboursés.
    • La méthode Ogino ou abstinence périodique : elle est basée sur l’hypothèse que l’ovulation survient chaque mois à la même date (en moyenne 12 à 15 jours à compter du 1er jour des dernières règles pour un cycle de 28 jours). En pratique, cette méthode nécessite d’étudier au moins 6 cycles de suite pour être en mesure de soustraire ensuite les jours identifiés comme fertiles. Attention : des cycles irréguliers et une ovulation qui n’est pas toujours prévisible rendent cette méthode peu efficace, et nécessitent des périodes d’abstinence longues.
    • Le retrait ou coït interrompu : l’homme se retire avant l’éjaculation. Cette méthode nécessité une grande maîtrise de la part de l’homme et expose à un risque de grossesse si le retrait est tardif.
  • 5.5 La stérilisation masculine et féminine

    Elles peuvent apporter une réponse contraceptive appropriée dans certaines situations pour les personnes majeures. Elles sont le plus souvent irréversibles.

    Un délai de réflexion de 4 mois doit être respecté entre la demande initiale et la réalisation de la stérilisation.

    Elle n’est accessible qu’aux personnes majeures. La stérilisation à visée contraceptive masculine (ligature des canaux déférents ou vasectomie) et la stérilisation féminine (ligature des trompes) sont des actes chirurgicaux réalisés dans un hôpital ou une clinique.

    Une première consultation médicale préalable est obligatoire avant l’intervention. Afin de procéder à un choix éclairé, la personne qui demande une stérilisation reçoit toutes informations utiles sur les modalités et conséquences de l’intervention, et un dossier d’information qui expose notamment les différentes méthodes contraceptives disponibles. Si le médecin ne souhaite pas pratiquer cette intervention, il doit en informer la personne qui le sollicite dès la première consultation.

    L’intervention ne pourra être réalisée qu’à l’issue d’un délai de 4 mois de réflexion après cette consultation.

    Cette intervention a pour but d’empêcher la rencontre des spermatozoïdes et d’un ovule.

    Pour arriver à ce résultat, plusieurs techniques sont utilisées pour obstruer les trompes : section, ligature, pose d’un clip, insertion d’un dispositif dans la trompe….

    L’intervention est habituellement réalisée sous anesthésie générale, par cœlioscopie ou par voie basse. La stérilisation tubaire est une méthode très efficace, mais des échecs peuvent survenir. En cas de retard de règles, de saignements anormaux, de douleurs abdominales il est nécessaire de consulter rapidement.

    Cette intervention a pour but de bloquer l’émission des spermatozoïdes en coupant ou ligaturant les canaux déférents.

    Elle est habituellement réalisée sous anesthésie locale. Attention, cette méthode n’est efficace que 2 à 3 mois après l’intervention : il est donc nécessaire pendant cette période d’utiliser un autre moyen contraceptif.

    Un dispositif spécifique d’accès à la stérilisation à visée contraceptive est prévu afin de protéger les personnes dont l’altération des facultés mentales constitue un handicap et justifie leur placement sous un régime de protection légale (tutelle ou curatelle)

    La stérilisation n’offre aucune protection contre les infections sexuellement transmissibles ni contre le VIH.

    Un livret édité par le Ministère de la Santé, de la Famille et des personnes handicapées rappelle les conditions de réalisation de ces actes chirurgicaux et les démarches à accomplir pour avoir accès à la stérilisation. Il contient également un rappel des différentes méthodes contraceptives efficaces susceptibles d’être utilisées par des couples ne désirant plus de grossesse.

6. La contraception d’urgence hormonale

La contraception d’urgence hormonale est une méthode « de rattrapage », utilisée après un rapport sexuel non ou mal protégé. Il ne s’agit pas d’une méthode de contraception régulière.

Elle est également appelée « pilule du lendemain » mais ce terme est inexact dans la mesure où ce type de contraception peut être pris dans les 72 heures (3 jours) qui suivent un rapport non ou mal protégé.

La contraception d’urgence vise à éviter l’ovulation ou l’implantation d’un œuf fécondé. Elle doit être utilisée le plus tôt possible après un rapport sexuel non protégé ou après un accident de méthode contraceptive (oubli d’une pilule, rupture d’un préservatif, expulsion d’un stérilet…). Plus elle est prise rapidement, plus elle est efficace.

En pratique, pour permettre un accès rapide à ce moyen de contraception, il n’est pas soumis à prescription médicale : la contraception d’urgence est accessible en pharmacie sans ordonnance et, pour les mineures, elle est délivrée gratuitement, sans avoir besoin de justifier de son identité.

La contraception d’urgence est composée d’un progestatif (Lévonorgestrel). Elle est disponible en pharmacie : soit elle est délivrée sans ordonnance et dans ce cas elle n’est pas remboursée ; soit elle est prescrite et remboursée ; pour les mineures, elle est délivrée gratuitement et de manière anonyme.

Chaque boîte contient 1 comprimé qui doit être absorbé dans les 12 heures qui suivent le rapport sexuel non protégé si possible, et dans les 72 heures (3 jours) au plus tard (se référer à la notice d’emploi).

Un dispositif particulier permet de délivrer gratuitement la contraception d’urgence aux mineures dans toutes les pharmacies. Le pharmacien propose d’abord un entretien à la jeune fille, pour s’assurer que l’indication d’une contraception d’urgence correspond à sa situation (délai inférieur à 3 jours depuis le rapport sexuel), pour lui délivrer une information sur les particularités de ce moyen de contraception, pour expliquer la nécessité d’adopter une contraception régulière et de se prémunir contre les infections sexuellement transmissibles et le virus du SIDA. Le pharmacien oriente la jeune fille vers un médecin ou un centre de planification ou d’éducation familiale et délivre une brochure d’information.

ATTENTION

La contraception d’urgence n’est efficace que pour les rapports sexuels ayant eu lieu dans les 72 heures (3 jours) précédant la prise du comprimé. Un moyen de contraception sera adopté pour les rapports suivants, associé à un préservatif pour prévenir les infections sexuellement transmissibles.

La contraception d’urgence n’étant pas efficace à 100%, il est nécessaire de surveiller la date d’apparition des règles suivantes. Devant un retard de plus de 5 jours, il est nécessaire de faire un test de grossesse et de contacter un médecin ou un centre de planification ou d’éducation familiale. En cas de règles irrégulières (donc date difficile à prévoir), il est conseillé de réaliser un test de grossesse si elles ne sont pas revenues 3 semaines après le rapport non ou mal protégé.

Dans tous les cas, si vos règles n’arrivent pas, si elles vous paraissent anormales (moins abondantes, durant moins longtemps), si vous avez mal au ventre de manière inhabituelle, vous devez consulter un médecin rapidement.

7. L’accès gratuit et confidentiel à la contraception pour les mineures

La mise en œuvre effective des dispositions d’anonymat, pour toutes les mineures, et de gratuité, pour les adolescentes de 15 à 17 ans, ont été adoptées en lois de financement de la sécurité sociale (LFSS) 2013 et 2014, et ce à toutes les étapes de leur parcours d’accès à la contraception (examens médicaux, prescription, retrait-pause des contraceptifs).

Par ailleurs, les infirmiers scolaires sont présents au sein de votre collège, lycée ou université. Ils sont là pour vous écouter et vous informer, tout en vous garantissant l’anonymat. Ils peuvent également vous fournir gratuitement la pilule du lendemain (NorLevo), des préservatifs, le Pass contraception, et le renouvellement d’une prescription.

Les consultations et certains contraceptifs sont anonymes et gratuits dans les CPEF pour les jeunes filles mineures souhaitant garder le secret et pour les femmes majeures n’ayant pas d’Assurance Maladie.

Les préservatifs masculins sont gratuits dans les CPEF et dans les centres de dépistage anonyme et gratuit (CeGGID).

8. Le Pass (permanence d’accès aux soins de santé) contraception en Île-de-France

Le Pass contraception donne accès à une première contraception gratuite et anonyme dans un centre de planification et d’éducation familiale (CPEF), ou chez un médecin généraliste, un gynécologue, une sage-femme, si vous êtes en classe de seconde, ou niveau équivalent pour les jeunes en lycées professionnels, dans un centre de formation d’apprentis (CFA), ou en formation sanitaire ou sociale. 77 000 filles et 82 000 garçons sont concernés.

Les PASS (permanence d’accès aux soins de santé) offrent un accès aux soins aux personnes en situation de précarité (les plus démunies, sans couverture médicale).

9. LES MODALITÉS DE PRISE EN CHARGE

Certains contraceptifs sont remboursables par l’Assurance Maladie, d’autres ne le sont pas, toutefois les complémentaires santé peuvent éventuellement prendre en charge tout ou partie des frais qui ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie si le contrat souscrit le prévoit.

10. Dépister les IST

Le préservatif est la seule méthode qui a fait la preuve de son efficacité dans la prévention des infections d’infections sexuellement transmissibles (IST). Il est associé à une autre méthode contraceptive si une protection contre les IST est recherchée.

Le recours au dépistage des infections sexuellement transmissibles permet un diagnostic précoce, une meilleure prise en charge et une diminution du risque de transmission. Il est important d’y recourir.

Les IST se transmettent très facilement. Il n’y a pas toujours de signes visibles et il ne faut attendre d’avoir des symptômes pour agir.

Pour savoir si l’on est ou non atteint d’une infection sexuellement transmissible, il est important de se faire dépister. Votre médecin généraliste ou votre gynécologue peuvent vous conseiller et vous prescrire un test de dépistage des IST, au besoin.

Il existe des circonstances dans lesquelles le dépistage des IST est recommandé (par exemple, en cas de prise de risque après un rapport sexuel non protégé avec un nouveau partenaire), voire obligatoire (dépistage de la syphilis en début de grossesse…).

Si vous avez un doute sur une éventuelle contamination parce que vous avez été dans une situation à risque, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant ou adressez-vous à un centre de dépistage.

Le dépistage du VIH et des IST est possible dans différents lieux.

  • Les laboratoires publics ou privés

Prélèvements locaux et prises de sang de dépistage peuvent être effectués en laboratoire.

  • Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD)

Les CeGIDD regroupent les centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) et les centres d’information, de dépistage, de diagnostic des IST (CIDDIST).

Ils proposent un dépistage gratuit du VIH, mais aussi des hépatites (tel que le dépistage de l’hépatite B) et parfois des autres IST.

Pour connaître le centre de dépistage le plus proche, appelez Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel confidentiel, anonyme et gratuit).

  • Les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF)

Plus connus pour les questions de contraception, certains CPEF proposent également un dépistage gratuit des IST.

https://www.yvelines.fr/mon-conseil-departemental/institution/administration/les-territoires-daction-departementale/pole-sante/les-centres-de-planification-deducation-familiale-cpef/200225123-001/

  • Les centres de PMI (protection maternelle et infantile)

Les PMI peuvent également proposer un dépistage gratuit du virus du sida, des hépatites et parfois des autres IST.

https://www.yvelines.fr/mon-conseil-departemental/institution/administration/les-territoires-daction-departementale

  • Les associations de lutte contre le sida

Les associations de lutte contre le sida proposent la réalisation gratuite de TROD.

Contraception

Les différentes méthodes contraceptives

05.06.2020

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